Un pour tous, tous pour un
L'escrime est une discipline olympique dès 1896. Les championnats du monde ne seront pourtant organisés qu'après la Première Guerre mondiale, à Paris. Et c'est à nouveau à Paris qu'ils seront célébrés en 2010, près de quatre-vingts ans plus tard.
Une unité de lieu qui ne doit toutefois pas tromper. L'escrime a changé. Les défis des grands maîtres sont toujours là, incarnations formidables des d'Artagnan, Maupin, Cyrano et Zorro, mais les règlements ont été rénovés, les équipements modernisés, les conditions de préparation améliorées.
Championnats du monde et Jeux olympiques sont le reflet de ces transformations. Plus qu'une série de victoires et de défaites, ils sont d'abord les révélateurs d'un renouvellement des institutions, des hiérarchies et des champions. Ils témoignent des hésitations de l'escrime entre tradition et modernité. La passion de l'arme demeure intacte mais, sur fond d'enjeux sportifs, politiques, technologiques et, de plus en plus, économiques et médiatiques, l'escrime a réalisé sa mutation.