
A l'Ouest, le vent tourne
5 mars 1946. Depuis une université américaine, Churchill annonce le début de la guerre froide, invitant les peuples de langue anglaise à s'unir contre le communisme.
Stierlitz, blessé, très affaibli, a lu le discours de Fulton dans la minable chambre d'hôtel espagnole où l'a installé ODESSA, l'organisation des anciens SS dirigés par Müller. Il comprend qu'il ne retournera pas de sitôt en URSS. Il est approché par un Allemand américanisé à Madrid, un certain Franz Kemp, espion sans scrupule, membre d'ITT (International Telegraph and Telephone), société noyautée par les franquistes qui l'embauchent et le surveillent. Stierlitz y découvre un réseau qui couvre toute l'Amérique latine, contrôlé par les frères Dulles, ces géants de la diplomatie américaine.
Par ailleurs, l'agence de renseignement OSS, créature d'Allen Dulles pendant la guerre, est elle-même soumise à épuration par le sénateur McCarthy et Hoover, le directeur du FBI. Les éléments antinazis de l'OSS qui avaient sympathisé avec les Allemands émigrés aux États-Unis avant-guerre sont désormais suspects. C'est le cas de Paul Roymen chargé de traquer Stierlitz, victime d'une machination des services secrets.