Art, humour et féminisme
" De tout temps, les femmes ont ri, j'en suis sûre ! Mais ce rire a été nié, écrasé. Comment et pourquoi ? Voilà la question importante " –; Paula Jacques.
La Marrade
retrace l'histoire méconnue de l'humour féminin longtemps marginalisé et parfois même puni. Au tournant des années 1970, nombre d'artistes comme ORLAN, Esther Ferrer ou Margaret Harrison s'emparent alors de l'humour comme d'un outil de critique pour détourner les codes du genre. Elles l'ont utilisé comme une véritable arme, usant de toutes les possibilités que celui-ci offrait, de l'ironie à l'autodérision en passant par la parodie, le sarcasme, la provocation ou l'absurde.
Le catalogue, illustré d'une centaine d'œuvres – œuvres d'art mais aussi documents d'archives, actions militantes, bandes-dessinées – témoigne de l'existence d'un rire féministe, loin des clichés éculés du militantisme longtemps perçu comme un engagement rabat-joie et puritain.