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Lessico famigliare

Lessico famigliare

Auteur(s) Ginzburg (A01)
Editeur(s) BELIN EDUCATION
Collection(s) Non solo classici



Ean : 9791035842161

Date de parution : 09/07/2025

Résumé : Lessico famigliare est l'ouvrage de Ginzburg le plus connu et aimé du grand public. Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais d'un récit autobiographique d'où la narratrice-autrice est quasiment absente en tant que personnage. Lessico famigliare n'est en effet pas son histoire, mais plutôt une version lacunaire de l'histoire de sa famille. Il répond, d'après Ginzburg, au désir ancien d'écrire un livre sur les personnes faisant partie de son entourage.   Le récit commence à Turin, à l'époque où Ginzburg enfant vivait avec sa famille dans la maison de via Pastrengo, et se termine à l'époque de l'installation de l'autrice à Rome après son deuxième mariage. On y retrouve des épisodes qui ont marqué l'histoire de sa famille et de leurs amis. Une place considérable est également occupée par d'anciennes histoires de famille rapportées par ses parents. Beaucoup d'épisodes de l'histoire familiale se déroulent sous le régime fasciste. Si les arrestations de ses frères et de son père y sont racontées, le fascisme n'est cependant pas un sujet du texte. L'autrice l'évoque pour situer les événements, mais il n'est quasiment pas traité en tant que phénomène historique.   De sa famille, Ginzburg relate donc des épisodes marquants mais aussi et surtout des récits, des boutades, des phrases récurrentes, des idiosyncrasies. Les plus beaux portraits de ce texte sont ceux de son père et de sa mère, deux personnages complémentaires, proches mais aussi très distants et différents l'un de l'autre. Ginzburg les peint avec un humour bienveillant, teinté de douceur, et avec une grande franchise, sans gommer leur brutalité et leurs contradictions. De ces portraits ressortent deux personnalités encombrantes, presque écrasantes, mais parfaitement crédibles et humaines.   Le « lessico famigliare » du titre renvoie au vocabulaire, au langage propre à la famille Levi-Tanzi, que Natalia Ginzburg définit comme « notre latin, le vocabulaire de notre passé », « le témoignage » à l'instar des hiéroglyphes égyptiens ou assyro-babylonien « d'un noyau vital qui a cessé d'exister mais qui survit dans ses textes ». Ce sont précisément les mots que ses parents et ses frères répétaient régulièrement, leurs tics langagiers, leurs anecdotes, les bribes de poèmes qu'ils récitaient, les histoires qu'ils racontaient qui représentent le ciment unissant les membres de cette famille. Ce sont ces mots et ces phrases saupoudrés de régionalismes divers qui définissent l'identité de la famille de l'autrice, et non pas une religion ou une croyance. On comprend alors que raconter l'histoire lacunaire de sa famille répond pour son autrice à un devoir de mémoire, qui ne relève pas d'un impératif collectif mais plutôt d'un impératif intime.

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