(environ
176
pages)
les yeux dans le dos
Auteur(s) begag (A01)
Editeur(s) ERICK BONNIER
Collection(s) encre d'orient
Ean :
9782367603452
Date de parution :
11/03/2025
Résumé : Juillet 1860. La Syrie, multiconfessionnelle est sous la férule de l’Empire ottoman. Deux jeunes garçons, Ibrahim, musulman, et Elias, chrétien, entrent dans la ville. Le premier, aveugle et porte dans son dos, son ami, paralytique. L’un a les yeux, l’autres les jambes. Leur complémentarité les a amenés à nouer une belle et solide fraternité. Ils sont pauvres, orphelins, illettrés et se débrouillent comme ils peuvent pour gagner leur vie. Chaque jour, ils se rendent dans un quartier de Damas pour chanter, car Ibrahim a une voix merveilleuse qui lui vaut un petit succès dans les ruelles autour de la grande mosquée des Omeyyades. Mais ce jour-là, le 6 juillet 1860, leur vie va changer. Alors qu’on apprend que deux bateaux de guerre, français et anglais, viennent d’arriver dans le port de Beyrouth, à cause des troubles entre chrétiens et musulmans qui se sont aggravés, à Damas, au Café des Rosiers, Ibrahim chante en public comme jamais auparavant. Son succès est divin. La foule est envoûté par sa voix. Les piastres s’accumulent dans la bourse que tend Elias aux gens, venus de tous horizons, de toutes religions. Leur talent réunit les Damascènes. Dans la foule, un personnage haut en couleurs, célèbre en France et en Algérie pour avoir lutté contre la colonisation française : l’émir Abdelkader. Il habite à Damas depuis cinq ans. L’érudit a ouvert des écoles et dispense des cours de sciences, de religions et plaide pour la connaissance contre l’ignorance. Fasciné par le courage, la complicité des deux infirmes et leur succès populaire, il les invite dans sa résidence pour un déjeuner fastueux. Les deux garçons sont aux anges. Hélas, le lendemain, un malheur brouille leurs rêves. Damas s’enflamme. Une foule de Druzes et de musulmans participent à massacrer les chrétiens de la ville. Les morts se comptent par milliers. Les quartiers chrétiens sont en feu. Avec ses troupes, les Algériens, l’émir Abdelkader en sauvera des milliers qu’il recueillera dans sa maison pendant plusieurs jours. Durant les massacres, perdus dans les rues, Ibrahim et Elias sont arrêtés par des émeutiers plein de haine. Juché sur le dos de son ami-frère, Elias ne cacha pas sa foi chrétienne. Il fut assassiné sauvagement. Ibrahim ne put s’en remettre. Plongé dans le noir, il mourut de désespoir quelques jours plus tard. L’un et l’autre furent enterrés à Damas, par leurs amis pauvres, clandestinement, près du mausolée du grand soufi Ibn’Arabi, près duquel, en toute saison, poussent des roses de Damas de toutes les couleurs...
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