
Circulations et resignifications des musiques populaires en Amérique latine
Ce numéro porte sur les circulations, les échanges et les métamorphoses du phénomène musical populaire constamment resignifiés selon les rapports de pouvoir dans un contexte socio-historique complexe et propre au continent latino-américain.
Ce numéro explore différents rythmes tels que la cumbia, la salsa, la champeta, la trova, la chanson engagée, les blocos afros de Bahía, le son montuno et la tumba francesa, entre autres, au regard d’une dynamique entre les statuts que ces manifestations musicales ont acquis tout au long de leur histoire : clandestinité, marginalisation, récupération, reconnaissance identitaire, massification, résistance, patrimonialisation…
Il se propose de réfléchir à l’évolution de ces statuts en fonction des relations entre la musique et les discours hégémoniques qui s’expriment à travers les rapports sociaux de race, de classe, de genres, et d’autres formes de discriminations. Les articles qui composent ce dossier cherchent donc à comprendre ces phénomènes musicaux dans le cadre de processus sociohistoriques tels que les processus révolutionnaires, la répression, les luttes féministes et antiracistes, et à les articuler avec les dispositifs de pouvoir tels que l’industrie musicale, le circuit commercial, les médias, les instances culturelles, entre autres.