
Présence de la mort
La Terre se rapproche du Soleil. C'est la fin du monde et il n'a jamais paru aussi beau.
C’est la fin du monde. C’est la fin du monde, ici, chez nous. Une terrible nouvelle, d’abord accueillie avec incrédulité, parce que c’est trop grand pour les gens d’ici, parce que l’imagination ne suffit pas à la concevoir, et puis parce que c’est tellement beau, ici. Mais la chaleur n’en finit pas de monter et, un à un, tous les verrous lâchent.
Ce roman de Charles Ferdinand Ramuz, inspiré de la canicule de 1921, résonne étrangement avec notre époque, où le réchauffement climatique n’est plus un horizon lointain mais une réalité que chacun peut désormais éprouver. Pour cette adaptation, Karen Ichters dessine au crayon, inspirée par les gravures de Frans Masereel.