Message au monde
Les scientifiques, les institutions religieuses, la pensée française trop cartésienne, la société moderne : le monde des hommes, ancré à l’excès dans la logique, a négligé l’intuition et la créativité, s’octroyant le progrès matériel d’une main et étouffant l’esprit poétique de l’autre. L’auteur de Sens-Plastique (préfacé par Jean Paulhan en 1948 qui dira «un art qui mérite, je pense, le nom de génie. Ce nom et aucun autre»), alors acclamé par André Breton et les surréalistes, appelle, dans ces deux textes de 1952 et 1956, à transcender les contradictions de l’existence humaine pour atteindre l’harmonie cosmico-spirituelle, celle qui, basée sur un humanisme universel, annoncera un renouveau révolutionnaire.
Conjuration magistrale qui affirme que le monde humain est en réalité divin et que le sacré rayonne à travers toute la création : abolir les notions morales, c’est ouvrir une voie à l’éternité.