La parure du corps - Vêtements et BD
Si les vêtements ont modelé les corps, il convient de se demander quelle place ils occupent dans la bande dessinée. Dans le 9e art, le vêtement sert à identifier immédiatement un personnage, à l’instar de Bécassine, Tintin ou Corto Maltese, sans parler des super-héros. Le costume trois pièces, la blouse paysanne, le sari indien permettent de fixer des personnages, parfois stéréotypés, et de donner une ambiance et un cadre géographique. Il est vrai que la mode vestimentaire et les maisons de coutures s’avèrent très présentes dans les récits graphiques. Le vêtement est bien une parure exprimant le langage du corps, des désirs et des positions sociales. Il est aussi le témoin de l’essor de la diversité, renseigne sur la crédibilité documentaire d’une période, informe sur les mouvements qui à bas bruit entraîne toute une société.
Cet ouvrage pluridisciplinaire étudie la parure du corps qui colle à la peau, qui caractérisent un courant culturel, qui habillent et déshabillent. Il s’attache également aux marqueurs spécifiques – notamment les chapeaux et les camisoles –, et aux troubles suscités par le port de certaines tenues. Au-delà des contraintes climatiques, économiques, sociales et culturelles, les vêtements revendiquent des formes de liberté et renvoient aux schèmes des imaginaires sociaux.