(environ
336
pages)
Une formule voyageuse - Enquête sur les circulations, appropriations et reconfigurations françaises du haïku
Auteur(s) Magali Bossi (A01)
Editeur(s) METIS
Collection(s) Voltige Libre
Rayon(s) Etudes littéraires générales et thématiques, Lettres, Lettres et Sciences du langage, SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES
Ean :
9782940711574
Date de parution :
14/03/2025
Résumé : .Au même titre que la pizza, le tango ou le yoga, le haïku constitue
un phénomène exemplaire de la mondialisation et des
processus qui font qu’un objet issu d’une tradition spécifique
voyage et trouve au sein d’autres cultures une terre d’accueil
et d’épanouissements expressifs. Une formule voyageuse
propose ainsi, à travers une enquête sur les transformations
d’une forme littéraire précise et emblématique, un fragment
passionnant d’histoire culturelle de la mondialisation.
Une enquête, car avant de tenter de suivre les déplacements
et métamorphoses du suspect, il faut l’identifier. Et dès l’abord
les choses se compliquent puisque la réception du haïku par
les Japonais eux-mêmes, de son histoire et des anthologies
de poèmes qui mériteraient d’être traduits subit l’influence
massive d’une conception de la culture d’origine occidentale.
La Japon échappe difficilement à sa propre japonisation et le
haïku qui embarque pour l’Ouest en est le résultat.
C’est à son voyage, à son débarquement en France et à son
destin dans l’espace littéraire français, de 1905 à 1939, que
Magali Bossi s’intéresse selon la perspective de trois phénomènes
essentiels à la globalisation de la culture : la circulation,
l’appropriation et la reconfiguration. La circulation désigne
les aspects tout concrets d’un transfert de forme culturelle
autour du globe, ses canaux de diffusion matériels et immatériels.
L’appropriation questionne les processus qui permettent
l’implantation durable d’un objet culturel : sa traduction linguistique,
thématique et formelle selon des critères propres
à l’espace culturel d’accueil en regard de celui d’origine. La
reconfiguration, enfin, qui détourne l’objet selon des fins intrinsèques
à son nouveau champ d’expression.
Magali Bossi propose d’étudier ces phénomènes à travers
quatre moments-clés de l’histoire littéraire français du
haïku : celui de son accueil et de sa première diffusion à travers
le haïku pictural (1905-1916) et son rapport avec les idées
esthétiques et culturelles stéréotypées du Japon ; celui de son
usage cathartique par des poètes-combattants de la Grande
Guerre ; celui de sa reconfiguration expérimentale sous les
auspices de Jean Paulhan et de la NRF (1920) ; celui enfin
d’une tentative militante et esthétique de René Maublanc et
Jean-Richard Bloch de démocratiser à travers la pratique du
haïku un accès aux ressources imaginaires et inconscientes
de tout un chacun.
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