Sœurs, nos forêts aussi ont des épines
Lorsque la cadette décide de prendre son envol, les liens qui unissent deux sœurs sont ébranlés, et leurs souvenirs avec. À travers des éléments très organiques, la forêt, l’eau, la grotte, Penda Diouf plonge dans les abysses de la sororité. L’aînée, qui a toujours pris le relai de leur mère pour s’occuper de sa petite sœur, s’inquiète de son départ et tente, inconsciemment, de la retenir. Et puis, surgit ce souvenir: elles sont petites, à bord d’un bateau qui part à la dérive. La cadette tombe à l’eau sous les yeux de sa grande sœur qui ne réagit pas. À partir de cette métaphore de la complexité de la sororité, les deux personnages remontent un fil entre souvenirs réels et fantasmés, à l’occasion d’une balade en forêt. C’est l’heure de comprendre les liens qui les unissent, non seulement en tant que sœurs, mais aussi en tant que femmes partageant une histoire commune depuis les origines de l’humanité, à partir de l’Australopithèque Lucy, jusqu’à nos mères, nos paires et les prochaines à naître.