
Arte Povera - A la Bourse de commerce
Théorisé par le critique Germano Celant en 1966, l’Arte
Povera est un mouvement intellectuel artistique radical qui dénonce
l’américanisation du monde et s’oppose aux propositions formalistes des grands
courants américains de l’époque : Pop Art, Op Art… Refusant les maniérismes
d’une société vouée à la consommation, l’Arte Povera privilégie l’instinct, le
naturel et l’éphémère. Il est également caractérisé notamment par la pauvreté
et la simplicité de ses matériaux (pierre, végétaux, etc.) et des techniques
utilisées.
En détournant les codes de l’art figuratif classique l’Arte Povera affirme
l’importance du geste créateur plus que de l’objet fini, raison pour laquelle
les œuvres échappent aux collectionneurs et à l’industrie culturelle des années
1960. Au sein d’une société basée sur l’acquisition de bien et la consommation,
c’est une véritable révolution. L’utilisation de matériaux éphémères éloigne de
fait les œuvres des salles de vente et plus généralement du marché de l’art
classique. Cette indépendance artistique prend cependant fin au milieu des
années 1970, lorsque nombre des artistes du groupe bifurquent vers des
démarches individuelles.
Beaux Arts Éditions retrace les origines de l’Arte Povera, revient sur les thèmes et ses concepts, ses figures emblématiques et son héritage dans l’art contemporain.