Et mon fantôme en rit encore - Carnet d’un écrivain. Journal 1892-1944.
« Il m’aurait paru impertinent de faire paraître un tel livre alors que j’étais en pleine activité littéraire ; j’aurais eu l’air de m’attribuer une importance offensante pour mes confrères ; mais je suis un vieillard, désormais, et ne puis être un rival pour personne car je me suis retiré du tumulte et de la confusionpour m’installer dans une retraite confortable. »
Lorsqu’il publie ses Carnets, en 1949, Somerset Maugham (1874-1965) est au faîte de sa carrière d’écrivain. Durant plus d’un demi-siècle, de 1892 à 1944, il a consigné dans ces pages les analyses les plus lucides et les plus féroces sur la société post-victorienne, sur lui-même et sur son oeuvre. Il n’a plus rien à perdre et se livre à un règlement de comptes très anglais avec le milieu littéraire de son époque. Somerset Maugham excelle dans la confession.